Saisir

et nos mains transies dans la terre envahie de rumeurs
des femmes là-bas
qui évaluent la distance entre leur ombre et leurs rêves

assise j’ai compté les insectes
sur mes yeux
fantômes
les précipices devant moi étaient nés avec les chardons

brouillards arides
la distance jusqu’au fleuve est celle du silence
terres arables
parfums âcres
usines glacées

la nuit
taillée
brûlante