passages tracés entre les tombes
cerisiers noirs
c’est aujourd’hui la troisième neige de l’hiver
elle vieille femme qui ploie, qui se confond avec les branches
remue le sol par poignées de terre dans ses mains gercées
blanches ses lèvres rouges ses yeux
parcourue d’oiseaux
la montagne est une ombre qui rassemble morts et vivants
veines apparentes, tout possède l’odeur des choses mourantes
la vieille et la terre dure
dès cette minute elles sont toutes deux en fuite
l’hiver est court les cerisiers sont
noirs
muets
révérencieux